L'INITIATION,
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Léon Monet et sa petite fille

Françoise, elle, va naitre à cette époque des « années folles » teintée de liberté, de ces créations Art déco, où les femmes sont muses et se libèrent. Paris est une fête, la province normande célèbre ses impressionnistes : Claude Monet décède juste après sa naissance, mais après les années noires et les humiliations de ses débuts, la consécration a bien eu lieu de son vivant. En 1917, il a reçu sa première commande publique, l’impressionisme résonne alors dans le monde entier et c’est en 1927 que l’exposition hors normes des nymphéas au Musée de l’Orangerie ouvre ses portes au public. C’est l’une des plus vastes réalisations monumentales de l’époque, la « Sixtine de l’impressionnisme » dira avec justesse le peintre André Masson.

Musée de L'Orangerie - Paris

Mais les Monet de Maromme n’en tirent aucune gloire. Ils ne sont pas mondains et savent depuis bien longtemps que les impressionistes possédaient ce don d’émouvoir la planète entière. La guerre approche, il faut faire face et la jeune fille vivra adolescente cette période d’incertitudes et de peur que fut l’occupation, les bombardements, l’exode, la France coupée en deux et libérée, avant de vivre à la maturité, ces années d’expansion économique sans précédent dites « les 30 glorieuses » de l’après guerre jusque dans les années 70.

Claude Monet, Auguste renoir - Huiles sur toile

Pour Françoise, l’art est une évidence. Un quotidien. Vivre toute sa jeunesse avec aux murs, les toiles de Claude Monet, de Camille Pissarro, d’Alfred Sisley ou d’Auguste Renoir n’a rien d’exceptionnel et c’est tout naturellement qu’elle dessine et peint quand ça lui chante passant toute son enfance dans la maison de Maromme de ce grand-père qu’elle n’aura pas connu. Plus que sa mère assez distante, ce sera sa grand-mère, Aurélie Monet, qui lui transmettra son amour de la cuisine, l’art de recevoir qui faisait la renommée de Maromme aux temps des artistes et peut-être aussi son sens de l’humour et sa liberté de penser.

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